Un vieux ami est une seconde conscience.
Parce que cette seconde conscience, de même que la première, ne laisse passer aucune faute sans avertissement. Le devoir de l’amitié véritable est de remontrer à celui qu’on aime les défauts qu’il peut avoir afin de l’exciter à s’en corriger. C’est ce que fait entendre aussi ce proverbe espagnol : — II n’ y a pas de plus fidèle miroir qu’un vieux ami. On sent que ce proverbe ne désigne pas sans raison un ‘vieux ami, car il faut être ami de longue main pour être en droit de faire de telles remontrances.