Sans pain ni vin l’amour est vain

Sans pain ni vin l’amour est vain.

C’est-à-dire, l’amour n’est rien, comme porte une variante. Ce proverbe est une traduction familière de celui des Latins cité dans l’Eunuque, de Térence : Sine Cerere et Libera friget Venus. (Act. » IV, se. vi.) « Sans Gérés et Bacchus Vénus est transie. » — II faut remarquer, à ce sujet, que l’amour n’était guère pour les anciens qu’un acte sensuel auquel ils préludaient par les bons mets et les bons vins, qui leur paraissaient les moyens les plus propres à l’exciter et à le favoriser. Ils le regardaient comme le couronnement de l’orgie. De là ces paroles de saint Jérôme, que je n’oserais traduire, sur les débauchés qui avaient le cœur au ventre : Distento ventre dis • tenduntur ea qux ventri adhèrent. Venter plenus despumat in libidinem.

Les Romains avaient encore ce proverbe analogue, qui leur était venu des Grecs : Satura Venus ailest, famelico nequaquam adest. « Vénus ou l’amour est pour celui qui a le ventre plein, et non pour celui qui la vide. »

Les Languedociens disent: Vivo l’amour! mal që iëou dinë. Vive l’amour, mais que je dîne !

C’est exactement ce qu’on dit en français : Vive l’amour après dîner !

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