Qui vit sans amis ne sera pas longtemps sage.
N’ayant personne qui lui porte assez d’intérêt pour l’avertir de ses défauts, pour chercher à l’en corriger, il doit nécessairement les garder et les aggraver, de telle sorte qu’en peu de temps ils dégénéreront en vices incompatibles avec la sagesse, à laquelle il serait resté de plus en plus attaché, s’il avait eu le bonheur de vivre sous la surveillance salutaire d’un ami.
D’un ami ! Ce nom seul me charme et me rassure ;
C’est avec mon ami que ma raison s’épure ;
Que je cherche la paix, des conseils, un appui ;
Je me soutiens, m’éclaire et me calme avec lui.
Dans des pièges trompeurs si ma vertu sommeille,
J’embrasse, en le suivant, sa vertu qui m’éveille.
(Ducis, Épître à l’amitié.)