Paris est l’enfer des chevaux, le purgatoire des hommes et le paradis des femmes

Paris est l’enfer des chevaux, le purgatoire des hommes et le paradis des femmes.

Les chevaux ont beaucoup à souffrir à Paris, les maris y éprouvent bien des contrariétés et les femmes y jouissent de toute sorte de plaisirs. Cette triade proverbiale était autrefois d’une vérité plus incontestable qu’aujourd’hui, surtout à l’égard des femmes, parce que la coutume de Paris, plus favorable pour elles que toutes les autres coutumes du royaume, n’admettait point qu’elles fussent battues comme ailleurs, et ne prononçait point de peines sévères contre la violation de la foi conjugale.

1 Allusion à la coutume de frapper avec un bâton les quartiers de lard salé pour en faire tomber les grains de sel.

Corneille a rappelé la dernière partie de cette triade dans la Suite du Menteur, où Lise dit à Mélisse, sa maîtresse, en parlant de Dorante qu’elle l’engage à épouser :

ll est riche et de plus il demeure à Paris,
Qui, des femmes, dit-on, est le vrai paradis ;
Et, ce qui vaut bien mieux que toutes ces richesses,
Les maris y sont bons et les femmes maîtresses.

On connaît ce mot de Montesquieu : « Quand on a été femme à Paris, on ne peut plus être femme ailleurs. »

Give a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.