Martine Broda, deux Lettres d’amour
élue par le haut amour
transportée dans la flamme
pieds meurtris sur la roue
marche aveugle au destin
cherchant la nuit où retentit
sur le gong du coeur
un visage d’outre-temps
clair comme une hantise
tu es beau comme le jour vain
tu éblouis comme la faim
*
ton visage est une blessure
en plein coeur
de tes doigts
jaillit la foudre
*
puisque tu étais mon destin
lorsque à l’aveugle je t’ai trouvé
tu m’as immédiatement
reconnue
quand l’amour répond à l’amour
la nuit recoud la nuit