L’âme d’un amant vit dans un corps étranger.
Cet adage ingénieux, rapporté par Plutarque dans la Vie de Marc-Antoine, signifie qu’un amant est tout entier à sa passion et ne s’appartient pas à lui-même. Suivant un autre adage, l’âme d’un amant vit plus dans ce quelle aime que dans ce quelle anime. — Anima plusvivit ubi amatquamubi animat,parce que, disent les philosopbes, elle est par nécessité là où elle anime, tandis qu’elle est par choix et par inclination là où elle aime.