Il faut aimer pour être aimé.
Proverbe rapporté par Sénèque : Si vis amart, ama (Epist. ix), et très bien expliqué dans ce passage de J. J. Rousseau :
« On peut résister à tout, hors à la bienveillance, et il n’y a pas de moyen plus sûr de gagner l’affection des autres que de leur donner la sienne. On sent qu’un tendre cœur ne demande qu’à se donner, et le doux sentiment qu’il cherche le vient chercher à son tour. »
II y a dans une passion véritable une puissance d’attraction qui finit par triompher, non-seulement de l’indifférence, mais de la haine, et c’est avec raison qu’un grave archevêque de Paris, monseigneur de Péréfixe, a dit : « Le philtre de l’amour, c’est l’amour même. »
Les Italiens ont ce proverbe : Chi non arde non incende. — Qui n’est pas en feu n’enflamme point.