En mariage trompe qui peut.
C’est-à-dire que les personnes qui peuvent tromper le font avec impunité, car il n’y a pas de recours légal contre les tromperies et les fraudes au moyen desquelles le mariage a été conclu. Ce proverbe est rapporté dans les Instituiez coutumières de Loisel, dont les éditeurs l’expliquent en ces termes : Le dol commis à l’égard des biens, de l’âge, de la qualité, de la profession ou de la dignité de ceux qui se marient n’annule pas l’union.
Ainsi notre formule proverbiale est l’expression d’une loi qui donne raison aux plus habiles dans ce grand combat de ruses entre les prétendus et les prétendues qui cherchent à faire ensemble, aux dépens l’un de l’autre, un de ces traités de mariage dont la dissimulation est le lien et l’intérêt le fondement. Elle peut être regardée comme une sorte de vvictis prononcé contre les dupes. Nous recommandons à ceux qui se marient de s’en souvenir, et à ceux qui sont mariés de l’oublier.