Bonne amitié est une autre parenté

Bonne amitié est une autre parenté.

Ce proverbe, qui fait l’éloge de l’amitié en l’égalant à la parenté, était fort accrédité au moyen âge, où l’union entre les parents était généralement regardée comme un des devoirs les plus importants. Il était même consacré par une règle de jurisprudence formulée en ces termes : Amicitia vera similis est consanguinitati proximiori. La véritable amitié est semblable à la parenté la plus rapprochée. » Les mots amitié et fraternité pouvaient alors s’employer l’un pour l’autre. Touchante synonymie, dont la perte est à regretter.

Montaigne, dans son beau chapitre sur l’amitié, nous apprend qu’il donnait à son ami Estienne de la Boétie le nom de frère : Un beau nom, dit-il, et plein de dilection, et à cette cause en feismes nous, luy et moy, nostre alliance. »

Voici un mot plein d’esprit et de sentiment qui revient au proverbe. Le comte Albert de Sesmaisons, présentant un jour le vicomte J. Walsh de Serrent à Chateaubriand, lui dit : Voilà mon ami Walsh : la nature s’était trompée en ne me le donnant pas pour frère, mais depuis longtemps nous avons réparé son erreur. »

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