Bien que le nom d’épouse paraisse plus fort et plus saint, celui de votre maîtresse a toujours été plus doux à mon cœur

Héloïse écrit à Abélard :

« Bien que le nom d’épouse paraisse plus fort et plus saint, celui de votre maîtresse a toujours été plus doux à mon cœur; et même, si vous me permettez de le dire, celui de votre concubine, celui de votre fille de joie; car plus je me serais humiliée pour vous, plus j’aurais conquis votre bonne grâce, et aussi j’aurais moins porté atteinte à la gloire de votre génie… Je prends Dieu à témoin que si Auguste, maître du monde entier, m’eût jugée digne de l’honneur de son alliance et m’eût assuré à jamais l’empire de tout l’univers, le nom de votre courtisane m’eût été plus cher et plus glorieux que le titre d’impératrice. »

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