Trois femmes font un marché

Trois femmes font un marché.

C’est-à-dire qu’elles échangent entre elles autant de paroles qu’il s’en échange dans un marché. Le proverbe italien associe une oie aux trois femmes 

On trouve dans le recueil de Gabriel Meurier : Deux femmes font un plaid, trois un grand caquet, quatre un plein marché.

Il y a dans tous les pays du monde des proverbes qui s’accordent à reprocher au beau sexe une intarissable loquacité. Je m’abstiens de les rapporter, regardant comme inutile la peine que je prendrais à transcrire ces témoignages trop nombreux d’un défaut sur lequel lui-même semble avoir passé condamnation, il vaut mieux rechercher quelles sont les principales causes de ce défaut.

Fénelon les a signalées dans les deux phrases suivantes :

« Les femmes sont passionnées dans tout ce qu’elles disent, et la passion fait parler beaucoup.

« Une autre chose contribue beaucoup aux longs discours des femmes, c’est qu’elles sont artificieuses et qu’elles usent de longs détours pour arriver à leur but. »

Montesquieu considérait leur bavardage comme une suite nécessaire de leur inoccupation. « Les gens qui ont peu d’affaires, disait-il, sont de très grands parleurs : moins on pense, plus on parle. « Ainsi les femmes parlent plus que les hommes ; à force d’être oisives, elles n’ont point à penser. »

C’est, je crois, la même idée que les Chinois ont voulu exprimer dans ce proverbe : La langue des femmes croit de tout ce qu’elles ôtent à leurs pieds.

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