A l’absente, Maurice Couquiaud

A L’ABSENTE

à ma femme

Tu es plus absente que le sang
sur cette plaie que je m’invente.
Il n’est pas de douleur dans ce que je ressens,
mais vingt frontières purulentes qui me séparent de toi.

Ce soir, privés des pentes qui nous rapprochent,
nos draps resteront lisses une autre fois.
Tu es la mise à feu de mon silence
où s’accroche ton regard bleu.

La nostalgie regagne ce qu’elle me doit
au jeu cruel de la distance.
J’y perds les intérêts de la nuit
avec les économies de ta présence.

Extrait du recueil
« L’éveil des eaux dormantes »,

Give a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.